Bonjour! Bonsoir! Un mur, un escalier de secours, du papier noir, un vieux bow window. Y'a personne qui a vu ça, anonyme comme une pièce de la ville. On se frappe le visage dessus y'a rien a voir même pas un tag, peut-être qu'il est trop tard c'est déjà taggé... Quand on marche le nez en l'air c'est pas toujours comme si on crachait en l'air, circulez y'a rien a voir que des murs et des fenêtres c'est la ville... Il pleut, la grisaille ça reste de la grisaille même quand on est allé chercher les fleurs, qu'on a installé le climatiseur, on veux pas la raté l'été, on anticipe dessus... C'est n'importe ou ce mur là, c'est pas le mur de la honte ni le défunt mur de Berlin et pas même le Sacré Mur des Lamentations, on se cogne dessus partout sans le voir on voudrais pouvoir y grimper pour y chercher la poésie maçonnique, des tonnes de briques bien cuites voilà de quoi le centre-sud est fait... Cette semaine je force trop, on accueille de nouveaux lecteurs et on dis bienvenue... Je me suis trompé y'a deux ou trois tags et des fenêtres noires et vides, on a vécu là dedans maintenant on ne vie plus dirais Brel... Tu viens peut être de regarder dehors de chez toi, ton panorama est peut être meilleur que mon mur, mais combien de fois j'ai essayé de sauter par dessus j'ai toujours été pris au bas... Je descendait pendant que les gens montaient, une autre histoire de loser... So win or lose jump!!! La vie c'est une éternelle sauterie mais pas pour votre humble serviteur qui se fait vieux, ça me tente pas cette semaine de vous faire de la psychologie positive, la question que je me pose c'est qu'est-ce que je fait dans le haut du mur je saute? Je me casse la margoulette comme toujours....C'est quand je veux faire de la poésie que ça deviens aussi prosaïque que les faits divers du Journal de Montréal, ça sert a rien cette semaine j'y arrive pas à l'émotion, au bas de l'échelle, de l'escalier de secours, on est toujours heureux d'avoir échappé aux flammes, les mots ça brûles aussi on a pas toujours les bons... Une corniche plate comme ce que je vous écris... Vous baillez aux corneilles avant de prendre un bail pour la fin des choses... Je me demande si c'est plus facile de survivre en ville, de survivre à la ville. J'entend encore l'après-midi les moulins a coudre des femmes qui travaillent à la pièce, derrière le panneau de contreplaqué d'un studio anonyme dans un sous-sol de banlieue... ce que j'avais pas compris c'est qu'il fallait payer pour avoir de la lumière et encore de la lumière accompagnée de coquerelles ce n'étais guère mieux... Montréal ma ville, ma voile, Montréal j'ai mal ma toile d'étoiles... Christ! Qu'on veux en faire des images, ça tombe sous le sens... Je sais je suis aussi collant que du tape d'astronaute a essayer de réparer les fissures dans ma navette littérale et littéraire voilà pour la lune et les étoiles... C'est pas rapport avec le mortier des murs, les cadres de fenêtres mais la nuit le ciel est parfois gris le long de la frise des toîts... Les murs une chance que ça parle pas celui là faudrait lui couper la parole tellement il en a vue, mais oui les fenêtres sont les yeux du mur mais sa bouche c'est quoi? Une porte qui vomis les restants de party? Bon les métaphores sont pas fortes cette semaine on est quasiment dans le lieux commun heureusement on est pas dans la commune c'est finis ce temps là, y'a plus personne qui réinvente la vie dans les murs sales de Montréal. Moé je suis le sale dans la ville sale, couvert de crasse ramassée au coin d'une rue dans le vieux mortier d'un mur abattus... Derrière le mur y'a une toilette pour homme quelqu'un que vous croisez et qui fredonne un air irritant, devant le mur y'a des punks qui gueulent a faire peur certains que leurs chemin est le bon....All in all it's just another brick in the... Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!
Wally Bernie
Wally Bernie
1 commentaire:
merci Bernard de nous faire voir la poésie à travers les murs.
Catherine
Enregistrer un commentaire