jeudi 24 avril 2008

Here is a picture letter for you and me # 38


Bonjour! Bonsoir! Cette semaine je vous emmène au coeur du centre sud rue Lartigue, personne passe là, on dirais une rue d'une autre époque. La mélancolie nous fait dire qu'il y a eu des temps plus heureux pour le centre sud. Je pensait à un village mais ça en est encore un. Un village ou on sait pas si les gars sont des filles. Le centre sud ça déjà été un quartier ouvrier. Maintenant rue Lartigue je soupçonne le bed and breakfest typically montréalais. Je sais pas pourquoi je pense à Gaston Miron ou plutôt si je le sais les vieilles anglaises disaient de Miron qu'il étais typically... Et après? C'est toujours ça qui est difficile le après faut se rapailler pour encore m'inspirer de Miron. Se rapailler rue Lartigue et regarder la vie qui bat ( vous vous rappelez de l'émission avec Guy Provost à Rédio-Kénada?) On entend encore les petits oiseaux rue Lartigue pendant que pas loin d'autre sont aux oiseaux pour pas dire serin. Hon!!! Encore de la maudite homophobie. La rue Lartigue c'est le genre de rue ou t'emmènais ta blonde faire du necking quand t'avais pas assez de gaz dans ton bazou. Le gaz les bazous c'est oubliés en notre époque écologique. Le necking aussi on préfère se payer un hôtel borgne et à treize ans on a déjà tout vu . Trève de mélancolie on se déniaise pas quand on veux mais quand on peux. Le petit soldat devant la maison ça me fait penser à Casse-Noisette ( Honni soit qui mal y pense) mais de ce temps ci c'est pas de ballet qu'on a besoin mais de balais. Question d'étirer la sauce la rue Lartigue c'est pas une impasse ni un cul-de-sac, remarquez comment le mot cul s'insère dans le dévellopement de la letter, quand on veux faire trop avec une rue on l'a justement là dans le c... Non! Non! Le matin rue Lartigue y'a pas de grues elles dorment toutes fatigués d'avoir tapinés dans un cadre de porte. Je suis pas allé souvent en Europe mais cette rue là pour moi elle est Européenne, un autre monde tout près de chez moi quelques pas ou on rêve de croiser le fantôme de Verlaine ou de Rimbaud. Ce que j'oublie souvent c'est que le centre sud est peuplé de poêtes, rue Lartigue si vous y passez et rencontrez un original dites vous que vous ( c'est pas fort ça) croisez peut être la poésie incarnée. Kharma! Et nous voilà aux Indes mon kharma à moi seras une réincarnation en pavés faute d'avoir su reconnaitre Lartigue, un photographe que mes photos n'impressionneraient pas, ou Monseigneur Lartigue qui a essayé de ramener à l'ordre les patriotes de 1837-1838. Je vois une belle barricade rue Lartigue mais on y mettras pas le feu notre soldat de bois y monte la garde. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Streetie Bernie


A parte : J'ai eu l'honneur et le privilège d'être accueillis chez un de nos lecteur à Terrebonne, grâce à notre esprit de corps nous avons réussis a envoyer des ondes positives au Canadiens de Montréal. Ce fut un visionnement couronné de succès les Habs nous ont récompensé par une victoire de 5-0 sur les Bruins de Boston et passer aux seconds tours. J'en profite donc pour remercier notre lecteur qui se reconnaitras et de continuer en partisans sensé a seulement crier Go Habs! Go!

jeudi 17 avril 2008

Here is a picture letter for you and me # 37


Bonjour! Bonsoir! Un secret bien gardé des petits enfants qui vont à l'école dans le centre sud. Un père qui va les chercher pour le retour. Y'a encore du bon monde qui laissent pas traîner les enfants dans la rue. Cet univers du centre sud je sais pas trop comment les enfants le vivent. Une famille c'est assez rare ici comme si le centre sud avait perdus sa vocation populaire. Quand je passe près de l'école je trouve ça bien d'entendre les enfants rire et s'amuser. Les enfants du centre sud doivent pas être différent des enfants d'ailleurs. Grandir dans le béton dans les rues sales et transversales dirais le chanteur, je sais pas ce que ça fait, les jeux sont certainement les mêmes, les peines aussi. Bientôt l'été les vacances les enfants les plus chanceux vont faire des camps de jour, vont découvrir l'esprit d'équipe avec des moniteurs à peine plus vieux. Les moins chanceux vont mener le yable dans les ruelles et explorer le quartier à bicyclette. Ils vont peut être tirez la queue des chats, s'amuser des plumes de pigeons mort, se faire des épées avec des bouts de bois, grimpés aux arbres dans la rue et mangés des popsicles achetés avec l'argent de quelques bouteilles vides qu'un itinérant a laissé. Je les vois les enfants depuis qu'il fait clair ils attendent papa en le guettant par la fenêtre de l'école. Les petits ils y pensent aux congés de devoir et de leçons surtout quand ils se font de plus en plus difficile et que papa est trop impatient pour les aider. Ces enfants là sont une fièrté, pas riche mais propre. Parfois ils ont même une pomme pour le maître ou la maîtresse. C'est peut être des enfants d'ailleurs qui vont apprendre le français à la manière de tout les petits québecquois qu'importe le nom, évidemment que les gros mots vont s'apprendre en premier, quand la vie est dure ce sont ceux qui allègent le plus et puis au début ça fait rire les gros mots on sait pas trop ce que ça veux dire mais ça fait rire. Mais surtout pas les dire quand papa est là, c'est entre nous, et on veux pas être pris tout les trois a réléchir dans la chambre. Y'a pas beaucoup d'amis dans le centre sud papa veux pas qu'on sattache on est pas là pour y rester mais on déménage souvent. Là on attend le soleil pour poser nos sacs enlever nos vestes et jouer à la marelle sur le trottoir. Peut être que vous pensez que c'étais comme ça avant le centre sud mais c'est encore un peu ça on l'oublie trop souvent. Les gens dignes ça crie pas à la pauvreté, ça fait des miracles avec des bouts de ficelle. Un yoyo quoi de mieux pour se délier les doigts au printemps, un cerf-volant fait de papier journal et qui vole mieux que çeux fait de drap coûteux. On attend aussi que ça sèche pour jouer au soccer dans le parc. C'est étonnant après tout ça on vois même plus le gris du centre sud. Bientôt le vert, le nettoyage de pupitre et de tableaux et allez ouste on s'en va!!! Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Schoolie Bernie

jeudi 10 avril 2008

Here is a picture letter for you and me # 36


Bonjour! Bonsoir! Ça ça l'air de rien, quelques condos mais faut regarder l'édifice sur fond de ciel bleu, bein oui c'est Parthenais le Q.G. de la S.Q. son vrai nom c'est l'édifice Wilfrid Derome. J'ai toujours trouvé étrange que cette batisse siège au coeur de la misère. Ça été batis sur le site de la prison des femmes, prison police vous voyez le rapport? Avant j'avais une peur paranoïaque du centre sud à cause de cette tour, on y finis mal. Au royaume des sourds les borgnes sont roi oups!!! Aveugles... ouais !!! Cet édifice là doit inspirer plusieurs criminologue... . C'est ça le centre sud des chicanes de voisins supervisés par la grande tour de la S.Q. et après faut se taire lâchez prise comme ils disent. Ça prend un ton personnel mais vaux mieux dire ça que rien dire et endurez les hobos et leurs ziplocks de roches moé je veux bein l'empathie mais quand on me mêle a des histoires que je connais déjà j'aime pas ça... Ma picture letter de cette semaine c'est peut être moi que ça va menés à Parthenais c'est lourd ce sigle qui trône sur le centre sud. C'est pas moé l'escouade de la moralité. Je dis pas bonjour la police on sait rien de ce qui se passe à la S.Q. et c'est bien comme ça. L'édifice avant il étais tout noir c'étais austère maintenant comme vous voyez il est vert, un signe d'espoir? La dernière fois que j'ai parlé à un agent de la S.Q. il a eu comme réponse qu'il avait pas le temps. Il devait bien se douter qu'il avait affaire à un perdu. Certains de mes lecteurs se rappellent peut être la fois ou j'avais voulu coucher au poste de la S.Q. à Baie Comeau. Je m'étais présenté là comme à l'hôtel, de la folie pure... Pas loin sur la rue Fullum y'a L'espace Libre du regretté Robert Gravel. Un théâtre exceptionnel je pense à Durocher le milliardaire une pièce ou contrairement aux clichés habituel Durocher est aussi heureux qu'il a de milliard. Faut bein être au coeur de la pauvreté pour monter une pièce sur un milliardaire... Un milliardaire heureux en plus!!! Comme souvent je suis à court de mots, quand on entre à Montréal par le pont Jacques-Cartier Parthenais c'est le château-fort qui veille sur Montréal. Je peux pas faire autrement que de penser au gros oeil qui dis je vous surveille... Mais la police comme les avocats faut se tenir loin de ça. Cet édifice là me fait aussi penser à Hal le gros ordinateur de 2001 odyssée de l'espace, un ordinateur qui règne sur le monde... Ouais! Le centre sud coin Parthenais c'est aussi les gros morrons en voiture sport japonaise qui remontent la rue DeMaisonneuve a reculons c'est a croire que j'ai l'air d'une grosse pute qui sort du Q.G.... Avant la prison je pense à Jean Genet à Léo Levesque aussi. Genet a érigé le crime en mode de vie en a fait une littérature sulfureuse certains parlent de Saint- Jean Genet quand à Léo il est passé de mode on le garde peut être à Parthenais . Voilà quelques vers de Genet

Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes
On peut se demander pourquoi les Cours
condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour

Tant qu'a parler de détentions pourquoi pas visiter le site des détenus de Bordeaux http://www.souverains.qc.ca/flash.html mais je sais d'expérience qu'on peux passer directement d'un poste de police municipale à Bordeaux. Quand même à l'ombre de l'édifice y'a moyen d'avoir une jolie conversation sur l'écriture avec Manon on est pas tous des morrons dans le centre sud. Manon je sais pas qui c'est mais je suis toujours fasciné par les gens qui écrivent je crois qu'ils sont foncièrement bon. Le beau temps ça aide à sortir de la cage. Je vais m'arranger pour rester honnête et pas subir d'interrogatoire à la S.Q. quand il fait beau dans le centre sud ça ressemble à l'éternelle cour aux miracles, les éclopés, les mal amanchés prennent l'air, tout les traffics y ont court et les enquêtes se poursuivent à la S.Q. ça grouille, ça grouille y'en a qui cherchent la neige des rêves, la neige à détruire le printemps pour longtemps, la neige qui gonfle l'ego à en finir au Q.G. et comme un curé je vous enjoint de prier pour les âmes en peines qui finiront à la Sureté. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!


Christie Bernie


P.S. Petite nouvelle pour savoir ce que fait la police http://www.cyberpresse.ca/article/20080410/CPACTUALITES/80409306/6488/CPACTUALITES

jeudi 3 avril 2008

Here is a picture letter for you and me # 35


Bonjour! Bonsoir! Ça c'est l'escalier qui mène nulle part tout d'un manège mais on descend pas assez vite pour avoir la tête à l'envers. C'est un escalier qui a voulus se rapprocher du soleil il a été bien punis avec ses marches du haut qui mordent les marches du bas. C'est un escalier de Möbius, non! C'est pas le sculpteur c'est l'inventeur du ruban, remarquez que j'ai toujours eu de la difficulté à comprendre ce principe de torsion mais c'est des beaux-arts cet escalier. Y'a le soleil qui illumine tout ça on s'en souhaite du soleil pour flâner. Dans le centre sud y'a des vies comme l'escalier sans haut ni bas, des vies qui tournent pour se donner des torti-colis, des vies qui ne peuvent se cacher sous cet escalier ni s'asseoir sur les marches. C'est un peu absurde d'habitude les escaliers nous mènent au ciel ou nous déboulent en enfer, cet escalier là c'est le néant où la vieille question de la poule et de l'oeuf, ça commence où? Ça finis où? Bon! La philo pour aujourd'hui on va s'en passer mais quand on est devant ça on se sent comme l'adolescent aux milles questions, aux milles remises en questions, vous avez remarqué que j'utilise le pronom indéfini on qui viens du latin homo, homme, je vous vois déjà avec vos mauvaises pensées mais on le sait le on ça personnalise... Je pense à notre lecteur designer qui me parlais des textes sur le sourire de la Joconde, y'a un peu de ça ici mais sans glose, on veux pas être malveillant. Juste ouvrir les yeux à quelques un qui passeraient par là et ne verraient ( pas fort ça!) que le bitume du centre sud y'a des belles choses y'a qu'a se lever le nez. Pour plus de détail sur la sculpture de Michel De Broin vous pouvez aller ici http://www.ledevoir.com/2002/12/31/17378.html . Je me suis contenté d'exprimer ce que ça évoquais chez moi. Pour une vrai belle photo du même escalier ici http://www.montreal-et-ailleurs.com/index.php?showimage=65 . Je savais pas qu'elle s'appellait Révolution, la révolution on en a toujours besoin mais le plus tard possible dirais l'autre. Ce que je dirais c'est que le concept d'une oeuvre pour le néophyte est souvent loin de ce qu'il perçois en regardant la même oeuvre. Je sais pas si on peux parler de force d"évocation, d'évocations multiples et je suis bien prêt à me faire dire par l'artiste que je suis complètement à côté de la track. Finalement je m'enfonce dans l'art quand le propos initial étais le centre sud, quand même faut pas toujours rester le nez collé dans la vitrine et regarder son reflet, le lèche-vitrine c'est fatigant surtout quand on y vois toujours la même maudite face, la sienne!!! Bon mon ami Narcisse qui fait des siennes je vais devoir vous quitter. Merci si vous vous êtes rendus jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Carvie Bernie