mercredi 24 juin 2009

Here is a picture letter for you and me Vol.2 # 28


Bonjour! Bonsoir! La foudre m'est tombée dessus, ne reste qu'une vieille souche et de la fardoche, bein oui des broussailles... Cherchez en pas trop dans le centre-sud y'en a pas. Votre humble serviteur est à court d'inspiration, l'été est arrivé, la chaleur de l'asphalte aussi ça vous avez pas besoin de chercher y'en a plein centre-sud. Je vous écris ça en écoutant Saskatchewan des Trois Accords, qui quoi qu'on en pense est une grande toune avec d'excellente harmonies vocales mais y'a plus de chevaux centre-sud des cow-boys en masse par contre, des cow-boys du genre midnight cowboy, qui cherchent la veuve riche en mal d'amour, de jeunes freluquets à hormones, quand même j'aimerais rester fort comme la souche du vieux chêne, il est fracturé le vieux chêne mais ce qui en reste est bien enraciné dans la terre Bon! Vous me voyez venir avec le jonc qui plie mais ne casse pas. Avec les années c'est comme si j'avais gagné en souplesse j'ai mes coups de gueule de temps en temps et je viens de me rendre compte que c'est la fête nationale d'une nation qui n'en est pas encore une... Je sais pas comment faire pour réinventer la St-Jean-Baptiste y'a bein du monde qui s'en vont au chalet d'autre à la pêche mais les urbains indécrottable comme moi ne fêteront pas. Je vous en souhaite une bien belle mais moi la cause nationale j'ai déjà donné et de toute façon il vas y avoir toujours un ti-coune à Québec pour me gérer, indépendance ou pas. Je pense que je vais inventer un nouveau genre anarcho-séparatiste... Je connais pas grand monde qui voudrait mourrir pour la patrie pis qu'est ce que ça donnerais? Un homme meilleur? On se fourrerais entre Québéquois, oups!!! On dis pas ça c'est pas fin... Mais j'y pense un Québec avec plus de tendresse, de compassion, de courage, d'honnêteté, d'humilité, de confiance, d'harmonie, d'espoir et tout ce qui fait le beau d'un pays... Je vous fait une chronique un peu grano-souverainiste mais elles sont là ces qualités et si ça prend l'indépendance pour qu'elles augmentent pourquoi pas? Je pense à la Quête de Brel, l'inaccessible étoile et si comme bien des choses l'essentiel de l'indépendance étais dans le chemin... Vous allez me dire le chemin!!! C'est encore des histoires de voirie... Bein non!!! À Montréal centre-sud on chemine dans la rue. La patrie c'est les valeurs mais y'a plus personne qui défend ça, on en a que pour l'économique et on veux mourrir dans un pays plate à mort et tranquille en laissant les financiers nous égorgés mais c'est vrai que lorsqu'on vois une grosse police on se tiens tranquille, y'a pas meilleur calmant... En tout cas on est bein mal amanché tout près des U.S.A. J'essais de figurer comment d'autre voient la vie? La richesse? Le pouvoir? Je sais pas trop je peux pas m'empêcher de pensés au petit bonheur de Félix... Dans le centre -sud y'a des âmes qui sont des gouffres qui cherchent a se remplir sans y arriver, reste plus rien qu'a aimées... Bon vous en avez surement assez de mon délire cette semaine. Je vous souhaite une excellente St-Jean-Baptiste!!! Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!


Indie Bernie

mercredi 17 juin 2009

Here is a picture letter for you and me Vol.2 # 27


Bonjour! Bonsoir! J'ai assisté à l'évènement annuel L'Écho d'un fleuve mis sur pied par les gens de la coop de travail Touski, une institution dans le centre sud, c'est un gentil café avec une magnifique cour. Venez me voir on y passeras si vous étiez pas sur la rue Dufresne, bloqué à la circulation pour l'évènement, samedi midi vous avez manqué quelques choses. On a eu droit à un étonnant moment d'harmonica et de bugle qui par certains côtés rappelait le passé industriel du quartier une pièce aussi évoquais la gare de triage du centre-sud quelques chose de bluesé mais loin du cliché. Ensuite y'a eu un cheval avec des oeillets, que je qualifirais de musique industrielle actuelle mise en place par François Pedneault dans cette pièce on ressentais la torture du travail répétitif et monotone. J'ai parlé aux gars d'anti-spectacle plus bruyant que maître John Cage, j'ai particulièrement apprécié le solo de marteau manière destroy, le traitement sonore des courtes phrases était efficaces ça avait un aspect début de siècle dans la misère et ça questionnais dans cet environnement festif digne de l'absurde de maître Ubu. Y'avait de tout je me suis même laissé lire un poème touchant par la poétesse mademoiselle Renaud, une lecture individuelle juste pour moi et un bel échange sur ce qui nous allume en poésie. C'est peut être pas important pour vous mais j'aime ça le travail d'animation que ces gens font dans le quartier, un quartier qui a souvent mauvaise image ou on est toujours heureux de voir la face ludique. Ce soir y'a un feu artifice ça attire les masses les pétards, les rues sont envahies pour voir exploser les bombes artificielles, l'écho d'un fleuve pour moi c'est ça la distortion répercuté des feux, des oeuvres énigmatiques qui font exploser notre sens critique. Je viens de me rendre compte que je pourrai pas parler de tout ce que j'ai vu, pour un voyeur comme moi c'était un délice, et tout ce que j'ai entendu, la basse , la guitare exceptionnelle, les êtres vivants encadrés, le photo montage façon vitrail de sous le pont, j'ai bien aimé la danse invisible étrangement tout le monde dansait, un assemblage hétéroclite d'artistes dans le centre-sud c'est remontant. Cette semaine pas de bémol y'a trop peu d'évènement du genre dans le quartier pour être négatif, on en voudrait plus plus longtemps plus souvent. Je crois que ces gens là font des miracles avec pas grand chose,questionnant, distrayant, amusant, convivial ne serait-ce que pour ces quatre qualificatifs L'Écho d'un fleuve mériterais d'avoir pignon sur rue ou plutôt toute la rue. Je viens de me rendre compte que j'aurais du lire le programme avant d'écrire ça, c'est la critique d'un ignorant pardonnez moi! Mais j'ai quand même aimé ça! Mes félicitations à Péristyle Nomade, bien le bonjour à madame Lalonde et à monsieur Rivard. Merci d'avoir lu jusqu'ici! À la semaine prochaine je l'espère!!!


Artsy Bernie


P.S. Je reviens avec l'écriture en direct d'un désoeuvré, le désoeuvrement c'est le cas de plusieurs dans le centre-sud envahis par le monotone hebdomadaire. On s'étonne encore de la foudre et on courre pour je ne sais ou et je me fait chié à trouver les accents sur le clavier pendant qu'ils cherchent a se mettre au sec . Le ciel s'est couvert, je pense à ma nièce qui ressemble tant à sa mère... N'empêche en fin de semaine c'étais pas le désoeuvrement qui était à l'avant plan. J'ai vu de la création à son meilleur, j'aimerais bien écrire dans le même sens qu'ils prennent ça m'apparait impossible mais enfin "cent fois sur le métier remet ton ouvrage".

mercredi 10 juin 2009

Here is a picture letter for you and me Vol.2 # 26


Bonjour! Bonsoir! J'en suis un peu là, un cul de sac, une impasse. Je suis au bout de mes mots. Je cherche a dire l'indicible justement... C'est la job du poète de communiquer l'être incommunicable, au bout des mots y'a toujours quelques choses ne serait-ce que le silence a dire... N'importe la langue elle est toujours de feu, lingua franca, franc, franche et libre du fond des vérités et je m'écoute parler, je me regarde écrire cherchant le style, la pose, la prose... Je ne ment pas je suis l'aimant et tu m'attire au levant comme au couchant. Vous faites de mes rêves des contes interdit que la censure oppose aux milles et une nuits... Schérazade donne moi une rasade d'eau dans ton oasis... Isis tu ne mérite que ce mauvais jeu de mot pour les femmes parfaite, a Ra au ras me brûle...Le cancre sévit dans son désir de poésie, le jeu, le jeu, le jeu comme l'enfant imitant l'adulte et perçant ses dents... Je vous croque comme un crook croquant... L'habitude sensible... pourtant ce coeur si rigide incassable aux noms de qui de quoi? Je vous nommerai toutes vous qui m'avez laissé là pour le mieux... Je me suis repris a espérer... Je vous donne un silence d'or... On y arrive jamais toujours acouphènes pour le champ lexical et ça ne veux rien dire rien dire rien du tout mes malaises sont des maux...Écoute le sort bat le destin cesse de t'en faire il y a demain... Pis la poésie avec des mots à cent piasses y'a personne qui comprend, on s'y noie dans les préfixes et les suffixes latin , tout ça ne dis rien sur ce que je sent je ressent, l'émotion première créative qui donne en mille mots l'amour, l'amour de l'une, l'amour de l'autre, l'amour on y crois pas, pas comme ça, l'amour faite de chutes et de rechutes de l'affect, l'amour digital qui pointe du doigt. Oublis les stupéfiants reste toi rien que toi je m'écris et vous me lisez stupéfaits... Mais à quoi bon l'amour c'est du bubblegum, je préfère l'ardant métal fondant, le fer l'acier en ébullition qui forge l'arme a tuer le pardon, tuer le pardon pour mieux aimer d'un gros amour sale... L'amour qui comme un fer rouge cautérise la plaie des jours de solitude... J'essaye encore, j'essaye la poésie sans y arriver, je n'y arrive jamais parce que je suis pas partis j'ai eu trop peur, j'ai encore trop peur... Ça en est finis des hymnes, tout ça c'est recto tono, un seul ton droit... Je veux avoir le corps, à bas l'habeas corpus... Tout proviens de l'âme et c'est les corps qu'ils regardent. J'écris comme un crétin ce qui me passe par la tête, faites abstraction de tout... Revenons au dire, à l'écris pour simplement souhaiter un bon voyage dans les vieux pays à deux de nos lecteurs, qu'ils nous ramènent un peu de cet esprit de France... Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!


Frenchie Bernie

mercredi 3 juin 2009

Here is a picture letter for you and me Vol.2 # 25


Bonjour! Bonsoir! Cette semaine on peste contre le vent qui fait flotter le drapeau de la Pologne au dessus de l'aigle. Je pense à Solidarnosc à Lech Walesa à la brèche qu'ils avaient créé à l'est. Je pense aussi à Jean-Paul II. Les chantiers naval ça marche plus beaucoup au Québec je me demande comment c'est pour la Pologne. Les bateaux c'est une chose mais ces jours ci ce sont les usines d'automobiles qui vont mal. Le gouvernement américain socialiste avant la lettre subventionne ça a tour de bras, il faut ce qu'il faut pour préserver l'american way of life... Ouais! On feras pas dans l'anti-américanisme cette semaine, c'est trop facile les raisonnement de ti-Jos connaissant, L'Empire en a encore pour longtemps et je suis pas une diseuse de bonne aventure pour prévoir ce que l'avenir nous réserve... Mais revenons à la Pologne, à la vieille phrase qui dis "saoul comme un polonais" et là je pense à Charles Bukowsky le chantre des bas-fonds américains, Bukowsky c'est peut être un peu polonais de toute façon il avait de foutus histoires de saouleries... L'amérique c'est la terre qui a inventé la prohibition pour s'apercevoir que ça marche pas et ensuite mettre tout les ivrognes en prison, de l'alcool de patate à la baboche, S.O.S. salut on se saoule. Je sais elle est vieille pis plate mes hommages au regretté Roméo Pérusse qui en connaissait un bout dans la boèsson. C'est pas fort mon affaire cette semaine on dirais que c'est moé qui est saoul pourtant... Je sais je suis dry drunk, en français c'est de l'ivresse sèche moi j'appelle tout simplement ça de la folie... Je vous parlerai pas de mon foie qui va mieux et de ma foi qui fait que tout ça se tiens un peu... Je me sent comme un saucisson polonais incapable de danser la mazurka... Le borsch c'est tu polonais? Y'a pas a dire cette semaine je fait patate... Pensont un peu au ghetto de Varsovie ce que les allemands en ont fait à la seconde guerre... Parfois dans le centre-sud je me sent comme dans un ghetto québéquois de la misère... Semble que dans le temps les pollocks ont les aimaient pas beaucoup. Je sais pas pourquoi c'est l'étrange comme partout... Rien n'empêche Sam Pollock nous montait de grandes équipes de hockey... Mais je fait mes dévotions à la sainte Vierge comme tout Polonais qui se respecte et j'attend le prochain miracle de la coupe Stanley, qui lui n'étais pas polonais et j'y pense moi non plus!!! ... La polka comme danse c'est polonais? Je pense aux noces du film the deer hunter, aux aciéries d'amérique qui ont nourris ces immigrants polonais, les fourneaux, les haut-fourneaux qui ont fondu l'acier de je ne sais combien d'autos... Mais laissons là l'Amérique et la Pologne et parlons des couleurs qui me déchirent l'âme, le désir du mieux le blanc et de l'autre celui d'en finir le rouge quand à l'aigle c'est royal mais j'ignore la dynastie Polonaise. Ma dynastie c'est le règne de la solitude, de la douleur morale et de la folie qui se partagent mon empire corporel lui qui n'aspire qu'a la délivrance... Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!


Polsky Bernie

P.S. Prenez note que malgré quelques occupation la Pologne est toujours resté un pays. Ici ils font juste semblant de nous occuper et on a de la difficulté a s'affirmer. Disont que ce post-scriptum est un prélude à la fête nationale.