mercredi 17 juin 2009

Here is a picture letter for you and me Vol.2 # 27


Bonjour! Bonsoir! J'ai assisté à l'évènement annuel L'Écho d'un fleuve mis sur pied par les gens de la coop de travail Touski, une institution dans le centre sud, c'est un gentil café avec une magnifique cour. Venez me voir on y passeras si vous étiez pas sur la rue Dufresne, bloqué à la circulation pour l'évènement, samedi midi vous avez manqué quelques choses. On a eu droit à un étonnant moment d'harmonica et de bugle qui par certains côtés rappelait le passé industriel du quartier une pièce aussi évoquais la gare de triage du centre-sud quelques chose de bluesé mais loin du cliché. Ensuite y'a eu un cheval avec des oeillets, que je qualifirais de musique industrielle actuelle mise en place par François Pedneault dans cette pièce on ressentais la torture du travail répétitif et monotone. J'ai parlé aux gars d'anti-spectacle plus bruyant que maître John Cage, j'ai particulièrement apprécié le solo de marteau manière destroy, le traitement sonore des courtes phrases était efficaces ça avait un aspect début de siècle dans la misère et ça questionnais dans cet environnement festif digne de l'absurde de maître Ubu. Y'avait de tout je me suis même laissé lire un poème touchant par la poétesse mademoiselle Renaud, une lecture individuelle juste pour moi et un bel échange sur ce qui nous allume en poésie. C'est peut être pas important pour vous mais j'aime ça le travail d'animation que ces gens font dans le quartier, un quartier qui a souvent mauvaise image ou on est toujours heureux de voir la face ludique. Ce soir y'a un feu artifice ça attire les masses les pétards, les rues sont envahies pour voir exploser les bombes artificielles, l'écho d'un fleuve pour moi c'est ça la distortion répercuté des feux, des oeuvres énigmatiques qui font exploser notre sens critique. Je viens de me rendre compte que je pourrai pas parler de tout ce que j'ai vu, pour un voyeur comme moi c'était un délice, et tout ce que j'ai entendu, la basse , la guitare exceptionnelle, les êtres vivants encadrés, le photo montage façon vitrail de sous le pont, j'ai bien aimé la danse invisible étrangement tout le monde dansait, un assemblage hétéroclite d'artistes dans le centre-sud c'est remontant. Cette semaine pas de bémol y'a trop peu d'évènement du genre dans le quartier pour être négatif, on en voudrait plus plus longtemps plus souvent. Je crois que ces gens là font des miracles avec pas grand chose,questionnant, distrayant, amusant, convivial ne serait-ce que pour ces quatre qualificatifs L'Écho d'un fleuve mériterais d'avoir pignon sur rue ou plutôt toute la rue. Je viens de me rendre compte que j'aurais du lire le programme avant d'écrire ça, c'est la critique d'un ignorant pardonnez moi! Mais j'ai quand même aimé ça! Mes félicitations à Péristyle Nomade, bien le bonjour à madame Lalonde et à monsieur Rivard. Merci d'avoir lu jusqu'ici! À la semaine prochaine je l'espère!!!


Artsy Bernie


P.S. Je reviens avec l'écriture en direct d'un désoeuvré, le désoeuvrement c'est le cas de plusieurs dans le centre-sud envahis par le monotone hebdomadaire. On s'étonne encore de la foudre et on courre pour je ne sais ou et je me fait chié à trouver les accents sur le clavier pendant qu'ils cherchent a se mettre au sec . Le ciel s'est couvert, je pense à ma nièce qui ressemble tant à sa mère... N'empêche en fin de semaine c'étais pas le désoeuvrement qui était à l'avant plan. J'ai vu de la création à son meilleur, j'aimerais bien écrire dans le même sens qu'ils prennent ça m'apparait impossible mais enfin "cent fois sur le métier remet ton ouvrage".

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