jeudi 28 août 2008

Here is a picture letter for you and me # 56


Bonjour! Bonsoir! Voilà de quoi j'ai l'air dans mon cul-de-sac, c'est un face à face entre des murs couleur de sang et le vert de l'espoir qui ne mène qu'au visage de big brother. Il me regarde je le regarde. Je cherche quelque chose à dire. Vous trouverez pas ce faciès dans le centre-sud, les ondes sont brouillées, Omen c'est l'anté-Christ, on sait pas trop quoi en faire de l'anté, disont que c'est une vision paranoïaque de ce qui reste de la religion. Je pense à la technologie, je vous écris ça comme on récite un chapelet, j'égraine j'égraine le temps dans la machine. Les paranoïaques ont tous un Master qui dicte les pensées, c'est affreux... Je vois, j'imagine le toxicomane en overdose qui meurt devant cette figure sans sens. C'est beaucoup ça la dope ça se présente vert pour finir dans le néant d'un visage inconnu. Un triste visage de mort devant qui pousse la verdure dans les interstices du ciment. Si y'a un espoir il est là, le vert va vers le haut réussissant à déjouer le regard et comme tout les omnipotents le master se cache derrière un regard bienveillant, devant ces yeux là on se sent comme Caïn essayant de fuir mais la réalité nous rattrape pour replonger dans les voies du cul-de-sac. C'est triste aujourd'hui cette ruelle c'est un peu la tombe de tout les espoirs, ce visage là c'est celui de qui garde les dossiers, les vérités inavouables les plus secrètes. Cette face là c'est le garde-fou des désavoués de partout. Derrière moi y'a la foule des occupés qui s'ennivrent au n'importe quoi... Le regard de l'angoisse qui nous habite quand on s'arrête et se demande pourquoi? Abel! Abel! Manque que les l, les ailes, et ça fait la belle, la belle est disparue là dans ce passage étroit, une vie donnée pour le leviathan qui casse et crée toute loi. Enfin vous voyez ce qui se passe là la nuit, il n'est plus question de regard mais de la chair, de la chair donnée sous des yeux que l'on devine, un cri arraché à la volupté mêlé de peur... Y'a deux visages dans l'impasse c'est un miroir ma face cachée dans les replis de la ville, ce big brother qui n'est autre que moi dans mes mauvais moments et on se demande ce qu'il y a derrière cette face là mais elle n'a qu'une dimension le fond, le fond de l'abyme, cachez ce visage que je ne saurait voir. C'est le cas de le dire on vois les choses en face peu réjouïssante, cette gueule là elle engouffre le désir, elle bouffe du désespoir et le recrache dans l'indicible l'indisable, une figure au service du non-dis une sorte de fin à l'imagination. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Poetry Bernie

jeudi 21 août 2008

Here is a picture letter for you and me # 55


Bonjour! Bonsoir! J'avais décidé de pas inclure de photo cette semaine mais j'ai changé d'idées, c'est juste une petite croix humble, une croix qui passe inaperçue comme la foi de plusieur. Une croix qui n'acceuille aucune génuflexion, une croix témoin des batailles de ruelle comme des batailles de nos âmes. On va essayer de réfléchir, c'est difficile a faire sur le web, si ça s'appelle encore comme ça... Je sais mon blog il est poche j'ai pas couvert les émeutes de Montréal-Nord. Je vous en parle une semaine après et l'actualité me passe souvent mille pieds, disont trois cent mètres, au dessus de la tête. Ici j'ai la prétention de faire de la littérature, on est pas au Journal de Montréal ni à La Semaine. J'ai toujours en tête Flaubert je crois qui voulais écrire trois cent pages sur rien, c'est honorable, de la littérature pour s'endormir mais calme. Je suis pas féru de publicité vous aurez donc pas un succès du genre des têtes à claques, mais ou sont elles passées? La littérature c'est encore et toujours les illusions perdues de Balzac, ça prend du piston et on deviens à la mode pour un bout de temps après on prend son trou et on deviens pisse copie ou nègre. Vous savez pas ce que c'est un nègre? Cherchez!!! Y'a des journalistes un petit peu plus audacieux que d'autre mais ils protègent toujours leurs arrières, pour pas se faire enculer comme si c'étais pas déjà fait. Vous vous demandez à quoi je veux en venir? Une chose certaine je veux pas nourrir de controverse niaiseuse comme on en lis des centaines à longueur d'année... Ouais!!! Je voulais vous citer un passage d'un livre d'Emmanuel Mounier, un penseur hors de mode, un personnaliste qu'il serait bon de lire pour plusieurs disont qu'il réfléchissais et mordais dans le gras, le problème c'est que le gras est resté gras et s'est mis au tofu, Mounier écrivait sur la personne comme un tout, la personne qui dois connaitre le drame de la conversion, la révolution spirituelle... Je vous vois venir avec la célèbre et pas encore oublié main de Dieu de Claude Ryan. Je me souviens plus à quel propos il disait ça, on a bien ris mais ça prenais du courage... C'est bien d'être à gauche mais la révolution pour placer les pauvres à la place des riches c'est idiot, encore une remarque pour pas paraitre fasciste je dirais ça me dérange pas mais... Le drame c'est que la conversion ça s'impose pas c'est comme la grâce elle passe et si tu la pogne pas... Faisont un peu de chemin sur la foi, le spirituel entendu comme une force plus grande que soi. Après avoir épuisé bien des ressources s'en remettre à la prière c'est bien et je parle pas d'une foi d'enfant à qui Dieu répond à toutes les demandes, mais une fois qui rassure dans les grandes angoisses du temps. Vaux mieux avoir la foi du charbonnier que pas de foi du tout et y'a moyen d'avoir des "idées" de gauche, de justice, de paix sociale, de fraternité, je dirais une certaine foi vivante et pas honteuse comme plusieurs essaient de nous la faire ressentir. Moi je suis pas prophète j'ai mes défauts et l'intellect ne répond pas toujours à mes questionnements donc je prie, le Christ parfois d'autre fois je sais pas trop quoi ou qui mais je prie, pour moi, pour vous pour tous. Bon c'est pas de l'ordre des grands mystiques mais je vous remercis d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!!


Preachie Bernie


P.S. Faut souhaiter joyeux anniversaire à une jeune mère de nos lectrices à Aylmer.

jeudi 14 août 2008

Here is a picture letter for you and me # 54



Bonjour! Bonsoir! Cette semaine on en fait un pour nos camarades syndiqués qui retournent à l'ouvrage bientôt. On est rue DeLorimier devant la Confédération des syndicats nationaux, une sculpture d'inspiration bolchévique, le travailleur en action avec un hommage aux ferrailleurs. Je veux juste vous faire remarquer que si vous faites une crise de vocation sur la rue DeLorimier vous risquez de vous retrouver chez les mormons juste un peu plus haut, les voies de Dieu qu'on dis, à l'origine la CSN c'était très catholique ça fait que oubliez Marx, c'est pas de saison. Votre humble serviteur a pas grand chose a dire sur les syndicats sauf qu'étant un ancien membre de la FTQ j'ai toujours eu de la misère a comprendre Gérald Larose qui est maintenant professeur je crois... Les syndicats a une certaine époque étaient flamboyant aujourd'hui on a de la misère a se rappeler le nom du président et nous les pauvres prolétaires on espère toujours une voix syndiquée qui va nous promettre le grand soir... Bein non!!! Ça parle pour les cotisants, les membres en règle comme chez les Hell's Angel. Je cherche encore la vision sociale on s'est rabattus dans l'investissement et les fonds de retraite, il est ou le combat, c'est vrai que la CSN c'est pas En Lutte. Vous remarquez que sur la photo l'ombre avance elle avance aussi sur les syndiqués qui ne flamboient plus. Puisqu'on y est presque pouvez vous m'expliquez ces histoires de retraite de la façon que je comprend ça les retraités vont devenir actionnaires et par le fait même boss pis je sait pas si les employés vont profiter des beaux acquis syndicaux de la CSN. En tout cas je vais dire comme l'autre " De l'ouvrage au Canada découragez vous pas" mais je suis pas contre la vertue surtout quand c'est mes proches qui en profitent. Bon là je vas vous faire brailler avec les sans voix ceux qui votent à main levée, vous vous rappelez de DéDé Desjardins, parce qu'incapable de lire quelque part y'a un enseignant qui a pas fait sa job... C'étais quoi déjà l'espèce de close dans les conventions collectives qui empêchait les jeunes de devenir permanent?!!! Y'a pas de quoi devenir barbus et trompez vous pas je parle pas des ayathollas... Mais puisqu'il faut selon les sacro-saintes valeurs héritées de notre civilisation, gagnez son pain à la sueur de son front, autrement dis si vous vous faites chiez a travailler c'est correct restez y!!! Je termine avec un mot du héros du regrettés Vittorio qui à la fin des vacances s'écriait "C'est finiiiis!!!" Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Silly Bernie

P.S. Pour la close je crois qu'elle étais bien nommé orphelin.

jeudi 7 août 2008

Here is a picture letter for you and me # 53


Bonjour! Bonsoir! Ça commence raide cette semaine, quand t'est pauvre tu marche, tu marche parfois hors de la terre d'exil du centre-sud, les beaux quartiers faute de pouvoir se les payer on les explore, un peu par phobie c'est vrai, je fréquente les ruelles du plateau on y croise moins de monde et souvent dans les ruelles les gens sont moins chiant c'est tout comme si ils avaient plus de temps. Je sais pas pourquoi sur le plateau ils ont le chic pour embellir les affaires laides comme les ruelles. Dans le temps y'avait des hangars, des remises, des niques à feu tout ça c'est disparus on y vois du vert des plantes des fleurs. Parfois au bout d'une impasse on découvre une jolie cour avec fontaine, les ruelles l'été sont civilisées quoi dire, jaune, soleil et tournesol c'est une autre journée d'été qui passe et je flâne, je flâne comme un grand veau vous inquiètez pas depuis que le jardin des merveilles est disparus y'a plus de ferme sur le plateau que des chiens et des chats bien gras. Je vous parle pas des ruelles la nuit, des gars qui entrent par en avant pour sortir par derrière. Je sais c'est équivoque, pour ceux et celles qui sont pas certains c'est en plein ça. Y'a les clôtures aussi y'a de quoi faire une histoire des classes sociales par la clôture et son entretien, chez les nouveaux riches ont a la clôture désign des planches inégales toutes d'équerres et de niveaux avec une porte ferrée comme dans un salon, chez les plus anciens riches on s'en tiens à la façade la ruelle c'est pour le petit personnel, y'a pas d'argent a mettre là dessus. Je cherche une façon de conclure... et si je revenais à la clôture, ne dit on pas clore quelque chose mais je crois que c'est comme dans conclusion mais non la clôture c'est aussi l'action de fermer, de terminer ça fait que salut! On ferme! Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Frosty Bernie