jeudi 4 septembre 2008

Here is a picture letter for you and me # 57


Bonjour! Bonsoir! Cette semaine on fait dans la nature morte. La chaise est vide elle attend avec une patte cassée, une chaise à trois pattes c'est pas très pratique c'est bancal, mais c'est soit qu'elle attend soit que quelqu'un viens de partir après avoir pris le frais au vert. Ça tire lentement vers là fin le vert on s'en va vers des saisons pauvres en photosynthèse. Comme souvent je suis à court de mots. J'aimerais me cacher derrière le rideau de lierre et attendre la vie qui bat dans la ruelle. Bientôt les petits gars vont tasser la chaise pour jouer au hockey bottines, c'est le retour en classe les nouveaux copains les anciens et les parties ou on se prend pour Alex Kovalev. Je vois Proust assis dans cette chaise même si il avait horreur du plein air, tiens je pense à l'ombre des jeunes filles en fleurs, elles vont se faire agacer par les petits gars qui savent pas encore ce que sont (c'est très laid comme conjugaison) les petites Madeleine. J'ai pas l'art des longues phrases et les gars sont assez laconique quans ils jouent dans la ruelle. J'en vois un s'assoir dans la chaise pour jouer au docteur avec une demoiselle, son diagnostic c'est la maladie de l'enfance l'espoir qu'un jour elle deviendras grande et le docteur pour la soigner arracheras quelques feuilles pour faire un sembant de thé. Grand on l'est tous un peu trop tôt quand les parents à la rentrée nous disent de faire ça comme un grand, on préfèrerais se cacher dans la ruelle.. et puis y'a tout ce à quoi on ose pas penser, les enfants trompés dans leurs jeux par des voyoux sans conscience ça nous place loin de la chaise placide ou on aimerais voir discourir un professeur botaniste, le pollen, les abeilles on sait tout ça quand on est déjà trop grand. Le rotin ça fait parfois songer au "deep South" de nos amis Américains, une chaise de vieux planteur sur le bord du champ de coton et voilà le blues, le blues de la rentrée de savoir que pour moi y'en a pas de rentrée juste du continu loin des rentrées littéraire comme ils disent à la radio, comment m'asseoir dans cette chaise et lire les 676 romans de la rentrée française, de la folie d'écrire dans ce paysage surabondant avec 676 romans ça fait un peu moins de 2 romans par jour pour une année. Je lirai donc ce que tout le monde lis en me disant que la littérature c'est le superflu l'inutile et je reviens à mes enfants dans la ruelle qui ne savent pas encore lire mais qui s'amusent franchement. Voilà c'était encore un bout de mon univers. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Schoolie Bernie

Aucun commentaire: