jeudi 15 janvier 2009

Here is a picture letter for you and me Vol.2 # 5


Bonjour! Bonsoir! Cette semaine je m'adresse à tout ceux, littéraire, musicien, peintre qui espèrent réussir. Comment vous dire que de participer à des concours c'est de contribuer à l'uniformisation des formes d'art. Plusieurs espèrent devenir des rocks star mais la réalité de la création elle se fait dans la solitude parfois pesante. Y'a aussi cette forme d'idéalisation véhiculée par la télé, ils ont l'air mieux, meilleurs mais ce sont des êtres humains comme vous et moi bien que la télé avec ses reportages human interest en rajoute et beurre souvent épais dans ce sens là. Je pense à Elfriede Jelinek prix Nobel de littérature d'il y a quelques années, elle souffre de phobie sociale, pour moi en clair ça veut dire qu'elle aime pas le monde, ça l'a pas empêché de faire une oeuvre et là je suis bien conscient d'être comme le chien qui courre après sa queue et qui la mord. Je l'ai pas encore rencontré le génie qui va changer l'histoire de l'art et de toute façon personne ne lis au Québec on préfère le convenu de Fabienne Larouche et les polars de Christine Brouillette. C'est vrai que l'art c'est des affaires de bonnes femmes, d'homosexuel et de dévoyés de toutes les espèces. Les gens honnêtes ils s'intéressent pas à l'art, ils sont trop fatigués après leurs dures journées et je pense à mon lecteur designer qui sait je crois que les objets pratiques ont tous été designé et que notre honnête travailleur c'est bien loin de ses préoccupations, on réinventeras pas la fourchette.... Ça amène la question du beau de qui décide de ce qui est beau, in or out, quelques journaleux en mal de copie qui essaient de prévoir la tendance. Moi la seule tendance que je connais c'est celle de Bernard Derome aux élections elle s'est toujours maintenue et voyez ou on est rendus... Ça prend une voix par dessus la voix pour dire, pour signifier que les choses sont valables en même temps faut que ça plaise à tous pour chaque Nelligan y'a un Louis Dantin et Balzac dans ses Ilusions perdues nous indique bien de quoi il retourne. Vous voyez bien que j'essais de faire mon critique du dimanche, ici on est pas dans un monde inculte mais aculte et même à culte. Combien d'entre vous ne vouent ( ça fait bien des vous) ils pas un culte à quelqu'un à quelques choses ne serait-ce que les icônes pop du moment. Quand même on s'ennuie pas de Byzance et on fuit pas les représentations de Dieu, ouais! Le dieu télé et ses images irréelles ont oublis souvent le préfixe télé car quand vous regardez dans la vie courante est ce que vous cadrez comme à la télé, pour le suffixe vision, je pense à Bernadette Soubirous et vous conseillerais de vous rendre à Lourdes si vous en avez. Ouais!! Ça donne quoi de toujours frapper sur le même clou, c'est mon côté maniaque, il y a tant de mots sur la toile et si peu de personnes pour les recevoirs, comme disait le poète Michel Garneau c'est un écritoire, un grand tableau qui deviens noir de tant de mots et qu'est-ce qu'on fait quand on en a plus? Quand on a bien étalé son ignorance? Quand le mot juste ne suffit plus? Je triche, je triche sans trop d'effort et mon âme s'en va perdue le long de la rue Sainte-Catherine espérant y croiser un regard encore étonné par tant d'indifférence, maudite misère, misère de solitude pour tous avec on ne sait quoi après, comment espérer se réjouïr au ciel quand ici bas on a entretenus des pensées de malheur devant la télévision... Dans le temps ils disaient de moi que j'étais un frustré, du latin frustrari, faire traîner les choses en longueur, à ce compte là Proust Marcel et son Temps perdus devait être très malheureux.... À l'envers du temps

tout le temps

tout le temps

chronos

ronge son os

fracture

facture

faits et imposture


Dizzy Bernie


P.S. J'ai arrêté de fumer et je suis allé magaziner un Ancien Testament!!! C'est de la folie furieuse, un débalancement chimique, je suis pas un éxégète de la Bible!!!! Ça fait deux jours et demi que j'ai pas fumé, un ami col bleu m'a dis "Va prendre une marche tabarnak!". J'ai eu beau lui dire que j'ai passé un bon deux heure dehors ce matin par ce froid de Sibérie. Quand il fait froid comme ça ça me rappelle les quelques jours ou j'ai travaillé au port de Montréal. Les doigts nus sur le fer des bateaux, le vent du fleuve, les cales humides... Note de lecture: Se déprendre de soi-même, Dans les environs de Michel Foucault de V.L.Beaulieu, beau livre, belles illustrations et des propos très éclairant sur l'oeuvre de Foucault. Je me suis toujours demandé comment aborder Foucault, j'y passe, j'y reviens V.L.B en fait une lecture parfois teintée du style de Jacques Ferron. J'y ai aussi appris que l'obscur et mégalomane Raymond Roussel était un adepte du Wanabaggo avant la lettre... Dans son cas c'est plutôt avant le camping-car... Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

2 commentaires:

Catherine Lachance a dit…

L'Art, c'est avant tout l'Art de vivre.
Je ne prends plus beaucoup le temps d'aller admirer des toiles au Musée, j'en ai déjà vues beaucoup d'ailleurs.
En échange, je m'invente mes propres toiles, l'instant de quelques secondes, et ce à tous les jours. Mon regard se pose sur ce ciel bleu, cette neige blanche, ces arbres et les gens qui marchent le nez dans leur foulard et j'imagine alors la toile qu'en ferait Van Gogh ou Renoir.
Et voilà, mon besoin de
contemplation est assouvi, et la visite au Musée remis à un autre temps. Pour le moment, je préfère quelques secondes à tous les jours et que l'Art s'intègre à ma vie. Tel est ma conception de l'Art de vivre.

Catrine

Anonyme a dit…

C'est vrai que l'art de vivre est le plus difficile.

Bernard