jeudi 2 octobre 2008

Here is a picture letter for you and me # 61


Bonjour! Bonsoir! Cette semaine on donne dans l'intime et quoi de plus intime que la mort, notre façon de l'envisager en autant qu'elle ait un visage. Souvent pour moi la mort apparait comme une porte de sortie vicieuse devant les avanies les avaries de la vie. L'automne arrive et tout le monde le sait la lumière va se faire rare quand on manque de lumière physique, spirituelle, intérieure on arrive souvent dans un cul-de-sac, on veux précipiter les choses en tentant d'aller au delà, étrangement c'est souvent vers le noir définitif que ça nous amène, vers la seule chose incompréhensible dans la vie, la fin, la mort. L'automne les choses funestes nous attirent, l'halloween en est un exemple et parfois centre sud on croise de vrais morts vivants. Vous allez me dire c'est antinomique mais quand on a l'âme vide des jours d'octobre occupée par la mélancolie on rêve aux pompes funèbres, le monde nous apparait terne et cruel, tout plûtot que cette vie de patachon. La mort on se la donne souvent par orgueuil comme chez les samouraï japonais et leurs sens de l'honneur, le supuku. Mais quand on cesse de l'attendre la mort, j'allais dire on fait des choses mais c'est toujours en attendant l'ultime défaite. Ce qui me désole le plus c'est que nos morts ne sont que des souvenirs on les préférerais vivants et méchants. Je trouve plus facile ma mort à moi, pour paraphraser je sais plus qui "mourrir ce n'est rien" mais la mort des autres ça fait toujours mal. Pour m'en tenir à l'essentiel je dirais qu'il n'y a pas de mort sans souffrances et c'est bien ce qui nous fait peur. Que de lieu commun!!! Moi parfois j'en ai assez de souffrir et ma pensée se tourne vers la mort, semble que souffrir c'est la condition humaine, mes excuses au vieux défunt Malraux, et pour dire une autre niaiserie à quoi ça sert de se battre si c'est pour mourrir aussi bien abrègez aux mitant de la vie mais que voulez vous on est pas tous Romain Gary et c'est pas en crevant que je vais m'inventer une autre identitée. Tiens!!! C'est qui qui voulais "cracher sur nos tombes"? Qu'il crache!! Qu'il crache!! En attendant je vais mon chemin, en l'occurence une travée de pont grillagée, j'atteindrai bien l'autre rive, et je laisse parler les gens. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!

Deadly Bernie

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je n’aurais jamais dû vous manquer, quelques semaines a vous avoir négligé et déjà vous nous pondez un bijou. J’en ai eu une larme.

C’est bizarre, j’ai rencontré Bernard ce matin et nous avons parlé de la mort, du rêve ou du phantasme de notre mort, du sens de la vie et du sens de la mort dans cette vie, notre vie, nos vies. Bernard rejette avec beaucoup de vigueur le désir des autres de se donner la mort, peu importe le motif et encore plus, la possibilité qu’il ne participe a cette mort. Venant d’un autre je me serais peut-être vexé, venant de lui je le prends comme un signe d’amitié…
Poesis