jeudi 28 février 2008

Here is a picture letter for you and me #30


La porte est ouverte pour la descente, on y laisse que ses pas, en cherchant l'autre, l'autre inconnus perdus dans la ruelle de la mort. Plein jour désert d'une ville qui dort... J'attend, j'attend le désespoir inommable a essayer de faire beau. Comment vous dire que j'ai franchis cette porte ce point de non retour, du genre soins, soins de l'aliéné avec ma laisse médicamentée des jours de février. La haine me ronge à la clôture des choix pourtant y'a mille plateaux sans compter les falaises de l'humilité. J'essais j'essais je n'y arrive pas. Je tourne en rond dans mon quartier dévisagé. Les voix me disent pas plus loin qu'ici ne cherche pas de souffrance noble. La porte est encore ouverte en me cognant aux barreaux d'une vie solitaire, essayant d'oublier les actes manquées, l'ascèse n'est pas pour moi pourtant ma vie est vide. Je prie, je prie et Dieu ne se manifeste que dans l'allée du désespoir dans les matins de substance illicite. Et ce désir d'être poête, votre poête aux mots impurs dans une travée dans les ornières de la grande ville désâmée. Pourtant parfois la vie est belle comme un sourire d'une jeune fille qui a le temps de tout perdre et se relever. Vous toutes mes chères me laissez bien pantois dans mon célibat. La poésie ridicule selon les papelards de la presse jaune mais tentative d'exister dans un autre monde dans un autre mode que le banal quotidien des vèreux qui crient à moi. Plutôt crier la vie sans bon sens, la vie sans bon sens à en mourrir hilare d'avoir ratée. Voilà ma vie sur l'écritoire près de la vignette d'une ancienne vie d'exhubérance et de psychoses. Image, image, métaphore, bêtise et le vaisseau échoué dans le passage des récifs urbains. Ne soyez pas trop exigeant l'hiver s'en va ça en fait un de plus à mon compteur de vieux bonhomme mal pris par, pour, avec les mots... Comment vous dire sans chercher le sens dans ce bas de la ville au mille vies amôchées puisque après tout les échecs nous finissont là, moi et mes pairs éclopés, mes pairs varlopés par l'hiver. Ma vie s'en va à mon âge on ne joue plus on mange de la neige fondue pendant que Montréal s'envoie en l'air et reste blanche et vierge d'une tempête...Ça ne vous dis rien et bien tant pis. J'y reviendrai peut être sauvage, la vie ne s'apprend que de vivre et on ne plaide pas l'ignorance dans les méandres du centre sud. Tout ça c'est de l'orgueil, la ville peux se passer de moi, les chapelles et les clochers ne font plus d'ombre aux ruelles, les églises ont brûlés et la mort habite la nuit éternelle... Pourtant c'est une brèche dans les murs qui écrasent, une brèche pour fuir ces mêmes murs d'ou on voudrais déchausser les briques pour les lancées à la fenêtre de ceux qui regardent bien au chaud les matous qui brisent la loi. Je l'ai longtemps pris le chemin de la ruelle ça descendait vers un bout de rue que personne connait, voilà ou j'en suis une ruelle déserte du centre sud et ma vie sous le bras. Pour finir y'a le désir, le désir d'être bien, d'être mieux avec vous tous. Je passe du désespoir à l'espoir que vous me donnez tous, que je prend égoïstement pour en faire mon bonheur d'aujourd'hui espérant qu'il grandiras demain. Pardonnez la pose les vieux bonhommes ont parfois cette tendance mais je reste toujours curieux de demain. Je reste curieux de demain parce que la porte, malgré tout, est toujours demeurée ouverte.

Bernard

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