jeudi 5 février 2009

Here is a picture letter for you and me Vol.2 # 8


Bonjour! Bonsoir! Parfois il faut traverser le pont sans se jeter du haut. Le pont c'est ce qui nous permet d'atteindre la rive de l'autre, l'autre cet étrange aux allures bancales, l'autre dont les bases ne sont pas solides,bases qui accueillent les linteaux tremblant du doute, va toujours quand le pont est là mais quand il faut le construire qui seras celui qui iras se suspendre au dessus du vide, au dessus des courants d'émotions tumultueuse et essairas de s'accrocher à la rambarde des mots. Ces mots qui nous trahissent et mentent quand on crois dire la vérité, des mots comme un pont dans le brouillard. Bâtir des ponts voilâ la tâche d'une vie, j'écris comme un politicien fédéral en mal de votes. Le bridge des canadian vers les quebecquers et l'inverse... La politique c'est souvent ça une élection un pont et c'est pas une métaphore c'est un vrai pont, nos amis lecteurs de Terrebonne le savent eux qui ont un nouveau vieux pont et là je pense au Pont Neuf à Paris on a jamais vu plus vieux... Y'a aussi le pont d'Avignon y'a surement plus personne qui chante ça on demanderais à notre lectrice grand-mère de la chanter à son charmant petit fils faut pas que ça se perde... J'ai une pensée pour notre lectrice d'Aylmer qui attend son deuxième, pas son deuxième pont!!! Son deuxième enfant. J"ai entendu entre les branches qui cachent le pont... que c'étais difficile. Je lui souhaite une grossesse heureuse. Mon pont cette semaine il est pas dans le centre sud mais à Saint-Henri disont que c'est deux quartiers avec des conditions socio économiques similaire, deux quartiers qui ont une grosse côte a monter sinon de pont a traverser. Là je pense au budget fédéral aux travaux sur les infrastructures, ça va travailler dans la fondation... Mais si on en profitais pour fonder un pays le Québec... Mon lecteur mécène de Deux-Montagnes pourrait peut être me dire ou ils en sont rendus avec le pont de Saint-Eustache sans parler des marguillers incultes qui veulent vendre l'église de nos Patriotes. Comme vous voyez on est partis du pont et on est rendus aux patriotes, c'est pas la tête à Papineau. Mais quand même on essais comme tout le monde de se faire un bonheur d'occasion dans le bas de la ville... Le grand monde c'est pas pour nous on se fait de petites joies éphémères et l'eau coule, vous l'avez deviné, sous les ponts. Ouais! C'est pas de la grande poésie le même mot dix sept fois, un bègue ferais mieux... De toute façon c'est toujours la même rengaine de traversée le matin et le soir à Montréal. Y'avait un politicien à l'époque de Duplessis je crois qui voyais venir les ponts en plein champs, les viaducs c'étais l'avenir, l'avenir dure pas longtemps maintenant qu'ils démolissent l'échangeur Turcot... Là je viens d'avoir une idée qu'on revienne aux ponts de glace pis à la glacière on va sauver du ciment de l'acier pis du fréon, pis les gens de la rive sud si ils sont pas contents et qu'ils veulent pas arroser qu'ils traversent en canot comme à Québec... C'est pas rapport vous allez me dire mais le rapport c'est mon adulescence de cinquante deux ans... Quel long délire et je vous écris ça sans fumer, au fond je parle de rien y'a pas vraiment de consistance à ce que j'écris. Je suis un pisse-copie du haut du pont, je sais que vos attentes sont très élevées mais je peux pas avoir du génie à toute les semaines ça fluctue... C'est encore l'hiver et je pense aux ver d'Émile, je l'aime encore beaucoup Émile, il avait des spasmes Émile moi j'ai que de petites fulgurances, une folie incomparable à celle d'Émile, Émile c'étais pas un fou furieux mais un grand mélancolique, l'archétype de tout les poètes... La fille de l'éco-quartier disait qu'il y a tant de choses a faire c'est absurde d'être poète pourtant... le poète agonise comme la planète, il désespère pourtant le soleil reste là, l'ozone... Je suis pas économe de mots, je pense à la bêtise qui est si justement partagée... Bon on va prendre le mot de Gaston Miron et on vas essayer de se rapailler. C'est pas facile se rapailler, je crois plutôt que j'éclate comme une mine dans un champ, je mutile l'occupant qui foule d'un pas pesant mes espaces de liberté... Je suis prisonnier d'opinion psychiatrique, y'a pas de prisonnier politique au Canada et l'oppression n'a aucun sens... Voilà une part de mon délire, je préfère toujours m'en tenir au bon sens... La poésie de combat y'en a pas beaucoup et je veux pas faire mon Aragon de salon mais l'insignifiance de fêter la défaite des plaines d'Abraham c'est typically colonisé, y'en a qui rient de nous autre en haut de la côte et je les entend of course... Anyway tant que la Gazette va faire la charité en distribuant des bons de cent cinquante piastres dans le temps des fêtes on va manger dans leurs mains comme des chiens et en attendant on pisse du sang d'itinérant. Merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la semaine prochaine je l'espère!!!


Bridgie Bernie

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