mercredi 28 novembre 2007

Here is a picture letter for you and me # 7


Bonsoir! Bonjour! Aujourd'hui comme le temps froid est revenus on passe dans une ruelle de Montréal, une ruelle anonyme comme y'en a des centaines. J'essais de me souvenir qui les chantait mais je trouve pas. Je peux pas vraiment vous parler des ruelles de mon enfance j'ai pas connus ça. L'hiver mon père faisait une patinoire dans la cour et plus tard nous vivions entouré de marais et de champs. Je me souviens de la flaque d'eau dans le lotissement d'à côté qui aussitôt gelée nous servait de patinoire. Quand on jouais au hockey c'étais dans la rue y'avait tellement peu de circulation, parfois les policiers nous grondait mais c'étais pas grave. Tant qu'a être dans les souvenirs autant y aller, on s'amusait a faire des culbutes dans la neige en sautant du haut des piles de forme à solage. Pour revenir aux ruelles la nuit elles sont obscures on s'y cache on survis dans une shed débarré. Parfois on passe par la ruelle noire pour aller boire dans un bar condamné c'est le cas de le dire on couche sur la corde à linge et vraiment le linge est gelé. La nuit l'hiver les ruelles c'est épeurant y'a pas d'enfants que des ombres et des clous qui pètent des planches qui craquent. À Montréal y'en a qui tentent d'apprivoiser les ruelles, en faire des lieux conviviaux. Mais pour moi la ruelle c'est fait pour le petit monde qui passent par la porte d'en arrière ç'est toujours louche. La vrai visite ça passe par la porte d'en avant. Tout ce qu'on veux plus on le laisse dans la ruelle, itinérants, vieux meubles, minounes, pas les chats, le char. Mais les vieux matoux connaissent ça les ruelles même éborgnés, queues arrachés ils y rôdent en maître rêgnant sur les restants de souper jeté là. Les ruelles sont pas le poumon de Montréal mais on peux parfois y respirer une odeur de sauce à spaghetti. Ça donne faim surtout quand t'a pas les moyens et que tu te cherche une cachette pour passer la nuit. Beaucoup de mais dans ma cronique aujourd'hui un analyste transformerais ça en mets et dirais que j'ai faim. Je peux pas manger on va me faire des prises de sang. J'arrête là on se croirais dans les Lieux Communs de Bouchard et Arcand. Merci d'avoir lu!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La ruelle c'est la rue de par derrière, ce n’est sûrement pas un poumon, c’est une voix d’évacuation, pas une voix d’évitement, c’est un pavois de poubelle. Les maisons excrètent les sécrétions d’avant ou d’après le recyclage, car c’est aussi l’histoire qui se rappelle d’où nous étions, enfant d’un autre temps… Vive les chroniques d’un blog du Centre-Sud !